Lors de la tournée ayant suivi l’album précédent (« By the Grace of Dynamite », 2016), une très belle entente musicale est née entre Michael Frei, le guitariste Fred Merk et la pianiste Emilie Roulet. Durant cette période de concerts, des morceaux furent conçus et écrits en collaboration. Il était donc évident, à un certain stade, d’essayer de les enregistrer. Installés dans les très intime Kray Bailey Studio (près de Noville VD) avec le musicien et ingénieur du son Théo Missillier, au cours d’un long week-end (et quelques overdubs), naquirent 12 chansons au lieu des 5 initialement prévues.

Au contraire de l’univers douloureusement introspectif de l’album précédent, l’idée ici était de capturer spontanément les idées comme elles apparaissaient en vue d’un maximum d’ouverture musicale. Avec l’apparition d’une batterie, parfois subtile et parfois brachiale, l’univers d’Hemlock Smith se trouve à nouveau en expansion, tourné vers l’avenir et vers l’expérimentation.
L’album fut ensuite mixé par Théo Missillier et contient des contributions d’Andy Ellison (Steel Guitar/Nashville) et de Julien Feltin (Guitare/Lausanne), puis a été mastérisé par Husky Höskulds (Los Angeles/ingénieur son entre autres de Tom Waits, Elvis Costello et Yael Naim). Au niveau des paroles, on retrouve les contes si singuliers de Michael Frei, hautement personnels mais souvent délicatement absurdes. Y figurent des personnages bigarrés tels que Nick Drake, Robert Johnson, Iggy Pop et les Stooges, la muse de Tchaïkovski, le pianiste Dave Brubeck, le diable et un cowboy très fatigué.
Creusant son sillon (de vinyle !) en dehors de tout courant musical préfabriqué, l’univers d’Hemlock Smith s’enrichit d’un nouveau joyau, aussi riche et passionnant que les précédents !
https://www.hemlocksmith.ch